4. Multiplications:
-Importation, semis, division, bouturage
et marcottage.
4.1. . Importation:
Au siècle dernier,
on importait les orchidées par milliers, à tel point que
certaines espèces on presque disparu de certaines régions.
Actuellement, on importe beaucoup moins. L’expédition se fait si
possible à sec pendant l’époque de repos, ou en caisse Ward.
Dés leur arrivée, les plantes sont nettoyées, lavées
à fond à l’eau tiède nicotinée, les plaies
saupoudrées de poussières de charbon de bois, mises en végétation
sur du sphagnum humide, bassinée journellement et empotées
dès l’apparition des nouvelles racines. Eviter l’excès d’eau
au début et tenir ombragé.
4.2. Semis:
On sème beaucoup actuellement.
Les graines proviennent de fécondation ou d’hybridation artificielle.
4.2.1. Fécondation et hybridation
artificielles:
La fécondation artificielle
consiste à déposer le pollen d’une fleur sur son propre stigmate
tandis que dans l’hybridation le pollen d’une fleur (père) est déposé
sur le stigmate d’une autre fleur (mère). La fécondation
est possible entre presque toutes les espèces d’un même genre;
parfois entre genres différents: LAELIA et CATTLEA, BRASSIA et CATTLEA,
COCHLIODA et ODONTOGLOSSUM, MILTONIA et ONDOTOGLOSSUM etc... Choisir des
variétés possédant: belles formes ,santé robuste,
beaux coloris, grande floribondité etc... Les produits d’une hybridation
on généralement la forme de la plante mère et le coloris
du père.
4.2.1.1. Soins:
Quelques jours après le complet
épanouissement des fleurs, on prend sur la pointe d’un crayon bien
propre, les masses polliniques et on les déposes sur les papilles
stigmatiques du gynostème. Chez les CYPRIPEDIUM ,ces masses polliniques
se trouvent sur les deux étamines fertiles situées à
la partie postérieure du gynostème. Le pollen est visqueux
et on le dépose sur le stigmate qui se trouve en dessous. Il est
nécessaire de ciseler ou de trouer le sabot. Pour toutes les autres
espèces, on doit introduire la pointe au crayon à l’intérieur
des anthères (logo operculée) et en retirer le pollen non
visqueux pour le déposer sur le stigmate .dans les hybride on peut
parfois se servir du pollen d’une plante ayant fleuri quelques mois auparavant.
On le conserve dans des petits tubes bouchés et stérilisés
que l’on place dans un endroit peu chauffé et non humide. (Avoir
soin d’étiqueté la provenance, la date de récolte...).
Généralement, lorsque la fécondation a réussi,
la fleur se flétrit après quelques jours, tandis que le pédoncule
(ovaire) se gonfle, grossit pour former après quelques mois, une
gousse qui, lorsque les graines arrivent à maturité se ride,
jaunit et bientôt s’ouvre par trois fentes pour laisser échapper
les graines très fines. La fécondation ne réussit
pas toujours et il arrive que la gousse puisse se former sans contenir
pour cela des ovules fécondés. Ce cas peut provenir des facteurs
suivants: 1) mauvaise époque de fécondation, 2) pollen trop
vieux, 3)soins insuffisants de propreté pendant l’opération,
4) mauvaise santé de la plante mère fécondée.
4.2.2. Récolte des graines:
A) Dès que la fécondation
semble réussie; surveiller particulièrement la plante mère
qui sera étiquetée soigneusement. Surveiller par la suite
la maturation de la gousse et avant que celle-ci ne s’entrouvre pour libérer
les graines, on l’introduit dans un sachet de papier paraffiné.
B) Méthode aseptique (classique)
prendre des tubes à essai de différents diamètres,
mais bouchés avec du coton ou sublimé; les stériliser
au four à flamber ou dans le four bien chaud d’une cuisinière
(180° pendant 30 minutes). Ces tubes bouchés et stérilisés
seront tenus prêts. Lorsque la gousse est bien mûre, la couper,
la laver avec de l’ouate largement imbibé d’alcool à 90°
ensuite la faire passer avec précaution dans tous les sens dans
la flamme d’une lampe à alcool. Déposer ensuite cette gousse
sur une plaque de verre flambé ou de coton stérilisé
et l’ouvrir au moyen d’un bistouri flambé. A l’aide d’une petite
pelle de platine flambée et refroidi, introduire les graines dans
plusieurs tubes préparés à l’avance. On peut aussi
opérer de différentes façons: couper la gousse en
deux transversalement et, en collant l’ouverture contre les bords du tubes,
faire tomber les graines d’une même gousse dans plusieurs tubes afin
d’éviter l’infection complète. Flamber les bords et reboucher.
4.2.3. Différents modes de
semis:
Il existe deux méthodes.
1°) M. Empirique
2°) M Scientifique:
a) symbiotique
b) asymbiotique
4.2.3.1. Méthode empirique:
consiste à semer directement
sur le compost de la plante mère ou sur une autre plante d’une même
espèce. Choisir une plante dont le rempotage ne sera nécessaire
qu’après un ou deux ans; pour ne pas déranger les semis.
On peut aussi semer en terrine dans un mélange de fibre de polypode
et de sphagnum auquel on incorporera des racines bien poussantes de plantes
de même espèce que celles dont sont issues les graines, afin
d’infester le compost du champignon( rhyzotonia) nécessaire pour
la germination des graines. Placer les pots ou terrines ensemencées
en serre chaude ou humide à l’étouffée et à
l’abri des insectes rongeurs. Cette méthode est encore employée
pour le CYPRIPEDIUM.
4.2.3.2. Méthode scientifique
symbiotique:
consiste à placer dans un
milieu approprié et stérilisé une portion de culture
pure de champignon endophyte (de la plante qui produit les graines) et
sur lequel on sème des graines aseptiques . On évite ainsi
des moisissures, et les micro-organismes et les insectes qui pourraient
gêner la symbiose du champignon et de la graine.
Milieu: on peut l’obtenir de deux
façons:
a) Dans des flacons d’ERLEN
MEYER de 300 cm3 ,introduire un mélange finement haché d1/3
de polypodes et de 2/3 de sphagnum. Tasser pour avoir une épaisseur
de 2-3 cm, ajouter un peu d’eau de pluie (très légèrement
sucrée: 1gr/litre) de façon que le niveau arrive à
la surface du mélange. Sans boucher, placer à l’autoclave,
laisser refroidir et déterminer le PH qui devra être amené
à 6,6 environ. Reboucher et stériliser à l’autoclave
pendant 25 minutes.
B) Préparer une solution
nutritive gélosée; pour 100gr d’eau de pluie par flacon,
ajouter 1/2gr de sucre d’amidon ou de salep. Amener le PH à 6,6,
puis ajouter 1,40gr agare-agare, enfin boucher le flacon que l’on stérilise
à l’autoclave.
4.2.3.2.1. Culture pure de champignon:
Les champignons endophytes des orchidées
appartiennent au genre rhizotonia. On rencontre plusieurs espèces
suivant le genre d’orchidées R.Repens: Cattleya, Laelia, Dendrobium,Cymbidium,
Aerides, Cypripède etc...R.Mucoroides: Vanda, Phalenopsis.
R. Lycastes etc...
Les uns sont plus actifs que d’autres
suivant les conditions du milieu. Ils envahissent les cellules des racines
de proche en proche en formant dans chacune , avant de gagner la voisine,
un peloton de filament contourné, ramifié et enchevêtré
de façon très complexe. Ces jeunes pelotons extraits aceptiquement
des cellules peuvent se développer quand on les sème sur
un milieu nutritif préparé de la façon suivante: pour
1litre d’eau, ajouter 5 gr de sucre ou de salep, amener le PH à
6,8 ajouter 14 gr de d’agare-agare. Chauffer dans un ballon et lorsque
le tout est fondu, verser la solution encore chaude dans les tubes à
essai de 18 à 20 de diamètre, de façon à les
remplir au quart de leur hauteur. Boucher au coton au sublimé (sans
toucher la solution), stériliser à l’autoclave pendant 20
minutes à 125°c. Lorsqu’on les sort encore chaud, on les couche
obliquement de façon qu’en refroidissant la surface soit plus grande.
Quand ils sont refroidis, on peut ensemencer le champignon.
4.2.3.2.2. Extraction et ensemencement
du champignon:
Choisir une racine bien poussante
et faire à l’extrémité des coupes transversales très
mince avec un rasoir S’assurer de la présence des pelotons de mycélium
dans les cellules en poussant les coupes au microscope. S’ils existent
recommencer de nouvelles coupes avec un scalpel ou un rasoir (flamber chaque
fois qu’il aura toucher la racines). Porter cette coupe, avec une aiguille
flambée, sous le microscope (sur une lame de verre flambé
avec une goutte d’eau stérile. A l’aide d’aiguilles flambées
montées dégager le peloton de mycélium qui nage dans
la goutte d’eau. A l’aide d’une pipette capillaire flambée, enlever
chaque peloton qui entraîné par la goutte d’eau, monte par
capillarité. Introduire ensuite la pipette dans le tube de culture
et souffler légèrement le peloton sur le milieu de culture.
On prépare de la sorte plusieurs tubes. Lorsque le champignon s’est
bien développé on peut par la suite détacher une partie
de gélatine contenant un filament et ensemencer d’autres tubes.
Conserver ceux-ci à une t° de 28°c.
4.2.3.2.3. Semis proprement dit:
Introduire aseptiquement dans les
flacons d’Erlen meyer préparés, une portion de culture pure
de champignon correspondant à la plante dont on veut semer les graines.
Semer alors aseptiquement les graines (conservées dans les tubes
stérilisés) directement ou après huit à quinze
jours (lorsque le champignon est poussé). Refermer les flacons et
coller une étiquette que l’on vernit. Placer ensuite ces flacons
dans la serre à semis humide et à t° de 28° (espèces
de serre chaude et tempérée) et de 16° à18°
(espèces de serre froide: Odontoglossum etc...) Sous l’influence
de la chaleur humide, les graines se gonflent mais ne germent que lorsque
les champignons les ont pénétrées par la base constituant
la symbiose. Lors de la germination noter le flacon donnant le meilleur
résultat afin de pouvoir par la suite noter son Ph , pour semer
à l’avenir dans des flacons ayant ce Ph optimum.
4.2.3.3. Méthode scientifique
asymbiotique:
Depuis Noel-Bernard on a retrouvé
le moyens de faire germer des graines d’orchidées sans le concours
du champignon. Il suffit de semer aseptiquement des graines sur des milieux
nutritifs stérilisés, concentration élevée,
avec un PH déterminé pour chaque sorte de graines.
Milieu nutritif: Il existe différentes
compositions. Une des plus simple donnant de bons résultats se prépare
comme suit. Verser dans les flacons d’Erlemmeyer 100 cm3 de la solution
suivante: eau 100gr - sucre 25gr - AM. NO3 15/100 - de sulfate de fer 5
centigrammes.
On amène le PH des différents
flacons à des PH variant de 1/10 en 1/10 en allant de PH 5,6 à
un PH de 7 .On ajoute à chaque flacon 1,40 gr d’agar-agar .On bouche
au coton et on stérilise. Après refroidissement on sème
aseptiquement quelques graines dans chaque flacon que l’on place en serre
à semis. Noter le PH du flacon où les graines poussent le
mieux et en préparer des nouveaux identiques à celui-ci pour
semer les graines.
4.2.3.4. Méthode empiro-scientifique:
Afin d’éviter les manipulations
de laboratoire , infester le compost de la plante mère ou d’une
terrine préparée ou stérilisée avec du champignon
de culture pure. Semer alors comme pour la méthode empirique.
4.2.4. Repiquage et élevage
des plantules.
Aussitôt que possible (au
bout de 8,13 ou 15 mois) on repique les jeunes plantes. Utiliser des terrines
bien drainées,, propres et stérilisées, remplies d’un
mélange de sphagnum: ½ de fibres de polypore: ¼ de
racines hachées d’Osmunda: ¼ environ de manière a
obtenir un compost dont le PH est identique à celui du flacon de
semis. S’il s’agit de repiquer des plantules nées asymbiotiquement,
il est indispensable d’infester le compost préalablement avec le
champignon indispensable à l’espèce (les plantules en étant
dépourvue).Grouper les plantules suivant leur force et après
les avoir arrosées modérément, placer les terrines
à l’étouffée (cloche de Radais, modifiée) pour
les mettre à l’abri des insectes (mouche de l’orchidée) et
limaces, cloportes, etc... Quand les nouvelles racines apparaissent les
habituer progressivement à l’air libre de la serre; Poser les pots
terrines au-dessus de soucoupes pleines d’eau.
4.2.5. Empotage:
Quand les plantules ont former 3-4
feuilles, on les empote en godet de 4 cm. On les maintient à la
chaleur humide de la serre à semis et on les bassine régulièrement
sans les faire observer la période de repos. Au fur et à
mesure de leur croissance on les rempotera dans des pots successivement
plus grands et quand il auront atteint une certaine grosseur, c’est à
dire 2-3 pseudo-bulbes, on les cultivera comme des plantes adultes. La
floraison aura lieu après 3 ans(phalaenopsis) et après 4
à 8 ans (cattleya etc...) Remarque: il est évident que l’on
trouve dans le commerce (spécialistes orchidophiles des jeunes plantes
de différents âges).
4.3. Multiplication artificielles:
4.3.1. Bouturage:
Les speudo-bulbes de Dendrobium
Aerides, Anaectochilus, etc... bouturent facilement si les jeunes pousses
qu’ils forment possèdent des racines adventives. Opérer en
mars, avril et placer sur chaleur de fond. Tenir étouffé.
4.3.2. Marcottage en l’air:
Se fait pour les Aerides ,Vanda
etc... Entourer la tige (immédiatement, sous les feuilles de sphagnum
maintenu modérément humide.) Après enracinement suffisant
sevrer et placer quelques temps sur chaleur de fond.
4.3.3. Division:
a) espèces croissant en touffe:
Cypripédium, Masdévallia .on sépare les touffes en
deux trois parties égales que l’on empote séparément.
B) les espèces à rhizomes ramifiant: Cattleya, Odontoglossum,
Lycaste, etc...: il arrive que la plante forme deux pousses à la
fois (deux départs). Au bout de trois ans quand les pousses possèdent
chacune trois bulbes, on les sépare et on les empote. Lorsque la
plante ne s’est pas dédoublée, qu’elle est formée
de six, sept speudo-bulbes et que les yeux latents des quatrième
et cinquième sont encore bien verts, on coupe à moitié
le rhizome entre le troisième et la quatrième speudo-bulbe.
Les yeux latents du quatrième gonfle et forment une ou deux pousses.
Quand les racines se forment, on finit le sectionnement du rhizome et on
empote. C) les pousses aériennes pourvues de racines adventives
(Vanda) sont détachées et empotées.
4.3.4. Soins:
Opérer au début de
la végétation. Arroser peu, bassiner, tenir étouffe
et éventuellement ombragé.
4.4. Culture générale
4.4.1. Serres:
Les orchidées aiment les
serres bien aérées en bois de préférence pouvant
conserver une bonne moiteur atmosphérique. Une lumière abondante
est nécessaire; on abrite que contre le fort soleil. L’ombrage doit
être mobile. Les toilettes des serres seront de préférence
à claire-voies, les tuyaux de chauffage se trouvant près
du sol.
4.4.2. Périodes de végétation:
La plupart des orchidées
ont deux périodes de végétation:
1) celle d’activité:
qui a habituellement lieu en été, d’avril à
octobre. Les plantes ont besoin de plus de chaleur et d’humidité
tant dans l’air que dans le compost. Elles développent des racines,
tiges speudo-bulbes, feuilles et généralement des fleurs.
2) celle de végétation
ralentie ou de repos, généralement d’octobre à mars,
plus ou moins longue et accentuée suivant les espèces. La
chaleur doit être moins élevée et l’humidité
réduite au stricte nécessaire. Les espèces qui fleurissent
en hiver reçoivent un peu plus d’eau pendant la floraison. L’observance
de ces périodes est de stricte nécessité pour beaucoup
d’espèces
4.4.3. Arrosages:
les arrosages se font si possible
à l’eau de pluie, portée à la température ambiante.
Ils dépendent: 1° de la végétation
2° de la nature et de
la variété des orchidées; épiphites ou terrestres.
3° de l’état et
du nombre de racines
4° de l’aspect du compost
et de sa nature
5° des saisons différentes
4.4.4. Bassinages:
Maintenir un degré d’humidité
constant et toujours en rapport avec la température.
4.4.5. Seringage:
Les seringages se font en été
sous forme de rosée. Opérer avec de l’eau de pluie propre
et tempérée pendant l’aération de la serre. Eviter
de mouiller les fleurs.
4.4.6. Compost:
Les orchidées se cultivent
habituellement en pots ou en terrines. Comme substratum, on emploie le
sphagnum mélangé par moitié ou par tiers à
des fibres de Polypode ou de racines d’Osmounda hachées ou encore
avec de la terre de bruyère grossière etc... Plus il y aura
de Polypode en proportion dans un compost plus celui-ci sera acide. Il
faudra donc augmenter la proportion de Polypode dans le compost destiné
au orchidées épiphytes de façon à obtenir un
Ph. De 5,8 ; au contraire, dans celui destiné aux espèces
terrestres ce sera le sphagnum et la terre de bruyère qui domineront:
Ph. 6,6 à 7,5 ( on y arrive en ajoutant un peu de terre franche
ou de gazon ). Certaines espèces épiphytes se cultivent en
paniers (pitchpine) ex: Stanhopea etc... parfois sur bûche: Cattleya
Citrina, etc..., suspendues au vitres. Dans ce cas, les souches sont enveloppées
de sphagnum et de fibres et maintenues attachées à l’aide
d’un fil de cuivre.
4.4.7. Rempotage:
Le rempotage se fait parfois chaque
année, mais le plus souvent tous les deux, trois ans, quand les
plantes en ont absolument besoin, soit que le compost est décomposé,
soit que la touffe remplit le pot ou que les rhizomes s’avancent trop au
dehors des vases. On opère tout au début de la période
active, dans la plupart des cas de février à avril, tout
le mois de septembre pour les Odontoglossum mais jamais à la veille
de la floraison.
Manière de rempoter:
Le rempotage se fait comme suit:
après avoir mouillé la motte, sortir la plante de son vieux
récipient ( faire passer entre la motte et le pot une lame mince
et flexible pour détacher les racines qui adhèrent fortement,
il est parfois nécessaire de casser le pot).Enlever une partie du
vieux compost, supprimer les arrières speudo-bulbes, enlever toutes
les racines mortes ou détériorées et raccourcir les
trop longues qu’on risque de froisser en rempotant. Prendre des nouveaux
pots propres et préalablement bouillis s’ils ont déjà
servi et justes assez grands pour que la plante puisse y végéter
2-3 ans au moins. Sauf pour les espèces à végétation
axiale que l’on rempote au milieu du pot, placer la plante un peu en arrière
et non contre du vase, de telle manière que le jeune bourgeon arrive
au 2/3 du diamètre du pot. Assurer un fort drainage en remplissant
les récipients au 1/, à ½ ou 2/3 de tessons propres
puis recouvrir ceux-ci d’une couche de sphagnum non haché. La plante
maintenue dans la main gauche, est ensuite placée d’aplomb, le rhizome
ou le collet quelque peu au dessus du bord du pot et les vides sont comblés
avec du compost pressé juste assez pour maintenir la plante ferme;
le rhizome ne doit pas être recouvert. Si une plante dépourvue
de racines ne tient pas bien, on la fixe à l’aide d’un gros fil
de cuivre recourbé en forme d’épingle à cheveux ou
à l’aide d’un tuteur qu’on fixe dans les tessons placés alors
verticalement. Après l’opération: arroser modérément
à la pomme (si l’on a du raccourcir les racines, il vaut mieux ne
point arroser avant les nouvelles pousses; se contenter de bassiner).
Tenir ombrager et étouffer
d’avantage les premiers temps, bassiner modérément. Les sujets
ne possèdent que peu de racines seront avantageusement placés
quelques temps sur chaleur de fond.
Espèces terrestres: Calanthe,
Phajus ,Thunia, etc... reçoivent un mélange de deux tiers
de terre de bruyère, un tiers de terre de gazon fibreuse, le tout
additionné de sphagnum haché, gros sable et bouse de vache
desséchée.
4.4.8. Surfaçage:
Chaque année au printemps
et parfois encore en été on renouvelle le sphagnum ou le
compost qui couvre la surface du pot. Eviter de blesser et de recouvrir
les racines aériennes.
5. Répartition des orchidées:
On divise les orchidées en
espèces
1°) Serre chaude (15-20°
en hiver )
2°) Serre tempérée
(10-14°)
3°) Serre tempérée-froide
(8-12°)
4°) Serre froide (6à10°)
5.1. ORCHIDEES DE SERRE CHAUDE
5.1.1. Sois généraux
5.1.1.1. Période de repos
ou de végétation ralentie
elle comprend les mois de
décembre, janvier, février. Température: 15 à
20°. Bassiner le sol et les tablettes entre les plantes une ou deux
fois par jour , plus ou moins suivant le temps (pluvieux ou ensoleillé
) et la température et juste assez pour vaincre l’aridité
de l’air.
Les plantes sont en repos, elles
ne doivent recevoir que juste assez d’eau pour les empêcher
de se rider. Profiter d’une belle journée pour arroser; opérer
vers 10 heures du matin. Eviter une température élevée
et surtout les changement brusques. Inutile d’aérer et d’ombrager.
Le soir, on peut couvrir la serre de paillassons. Vers la fin de la période,
rempoter, surfacer, diviser et nettoyer les plantes. Combattre les parasites.
5.1.1.2. Période active:
5.1.1.2.1. Végétation croissante:
Mars, avril, mai. Température: 18 à 24°. Ombrager contre les forts rayons solaires. Diminuer la chaleur artificielle. Bassiner le matin, midi et soir et arroser progressivement avec le développement des plantes, suivant la température et l’état du ciel. Seringuer légèrement les plantes non fleuries, le matin vers 10 heures, d’une journée ensoleillée; éviter que l’eau ne reste pas dans le coeur des plantes. Faite attention aux insectes: insecticides et fumigation. Rempoter, surfacer, diviser et nettoyer les plantes avant leur entrée en végétation. Aérer progressivement à partir d’avril, lorsque la température extérieure marque 15°.
5.1.1.2.2. Pleine végétation:
Juin, juillet août
Température 22° à30°
Ne faire du feu que occasionnellement, éviter un trop grand abaissement
de température et pour assainir la serre, en enlevant un excès
d’humidité. Maintenir une bonne humidité atmosphérique
et arroser fréquemment mais laisser sécher les mottes tous
les 15-20 jours. Seringuer légèrement les plantes non fleuries
le matin d’une journée chaude. Ombrager et aérer suivant
l’état du temps.
5.1.1.2.3. Végétation
décroissante ou maturation des pousses:
Septembre, octobre et novembre,
température: 25-20°. A partir de septembre recommencer à
faire du feu pour la nuit et pendant la journée si le temps est
sombre et froid. A partir de cette époque exposer plus longtemps
les plantes aux rayons solaires.