Les Orchidées 

1. Description :
famille riche en magnifique espèces, la plupart epiphytes, parfois terrestres répandues dans toutes les contrées du globe.
Les plus beaux genres appartiennent aux régions tropicales.
1.1. Tiges:
Certaines orchidées présentent un axe principal souvent dénudé de la base et pourtant des racines adventives, mais la généralité est pourvue d’une espèce de touffe rhizomateuse qui produit chaque année de nouvelles pousses qui se renflent et qui en mûrissant forment des corps charnus ronds et allongés appelées les pseudo-bulbes.
1.2. Feuilles:
Sont toujours simples à nervures parallèles généralement unies, quelque fois marbrées ou colorées (certains Cypripédium, Anaectochylus, etc ... )
1.3. Fleurs :
Elles sont très belles souvent de longue durée, curieuses, richement colorées. Elles peuvent être réunies en grappe compactes (Aerides, Dendrobium, etc... ) ou légère (Phalénopsis, Odontoglossum, Oncidium, etc... )parfois solitaire sur une tige plus ou moins longue (Cypripedium Lycaste ) ou groupées en bouquets par 2 ou 3 ( Cattleya, Laelia, etc...).La dimension des fleurs varie (certaines peuvent mesurer (25 cm)).Leur couleur est très différente suivant les variétés et les parfums qu’elles dégagent varie également suivant les espèces, l’heure de la journée etc...est parfois nul et rarement désagréable.
2. Aspect extérieur :
En dehors de l’époque de floraison, ces plantes ne sont pas très décoratives (quelques exemples) ;leur aspect varie à l’infini
 EX: Thunia ressemble à un roseau
  Masdévallia a une plante herbacée
  Vanda et Angraecum a de petits palmiers
  Calanthes a une plante bulbeuse
  Vanille a une liane etc...
3. Emploi:
Fleurs coupées de luxes et ornementation des serres.

4. Multiplications:
-Importation, semis, division, bouturage et marcottage.

4.1. . Importation:
 Au siècle dernier, on importait les orchidées par milliers, à tel point que certaines espèces on presque disparu de certaines régions. Actuellement, on importe beaucoup moins. L’expédition se fait si possible à sec pendant l’époque de repos, ou en caisse Ward. Dés leur arrivée, les plantes sont nettoyées, lavées à fond à l’eau tiède nicotinée, les plaies saupoudrées de poussières de charbon de bois, mises en végétation sur du sphagnum humide, bassinée journellement et empotées dès l’apparition des nouvelles racines. Eviter l’excès d’eau au début et tenir ombragé.
4.2.  Semis:
 On sème beaucoup actuellement. Les graines proviennent de fécondation ou d’hybridation artificielle.
4.2.1. Fécondation et hybridation artificielles:
La fécondation artificielle consiste à déposer le pollen d’une fleur sur son propre stigmate tandis que dans l’hybridation le pollen d’une fleur (père) est déposé sur le stigmate d’une autre fleur (mère). La fécondation est possible entre presque toutes les espèces d’un même genre; parfois entre genres différents: LAELIA et CATTLEA, BRASSIA et CATTLEA, COCHLIODA et ODONTOGLOSSUM, MILTONIA et ONDOTOGLOSSUM etc... Choisir des variétés possédant: belles formes ,santé robuste, beaux coloris, grande floribondité etc... Les produits d’une hybridation on généralement la forme de la plante mère et le coloris du père.
4.2.1.1. Soins:
Quelques jours après le complet épanouissement des fleurs, on prend sur la pointe d’un crayon bien propre, les masses polliniques et on les déposes sur les papilles stigmatiques du gynostème. Chez les CYPRIPEDIUM ,ces masses polliniques se trouvent sur les deux étamines fertiles situées à la partie postérieure du gynostème. Le pollen est visqueux et on le dépose sur le stigmate qui se trouve en dessous. Il est nécessaire de ciseler ou de trouer le sabot. Pour toutes les autres espèces, on doit introduire la pointe au crayon à l’intérieur des anthères (logo operculée) et en retirer le pollen non visqueux pour le déposer sur le stigmate .dans les hybride on peut parfois se servir du pollen d’une plante ayant fleuri quelques mois auparavant. On le conserve dans des petits tubes bouchés et stérilisés que l’on place dans un endroit peu chauffé et non humide. (Avoir soin d’étiqueté la provenance, la date de récolte...). Généralement, lorsque la fécondation a réussi, la fleur se flétrit après quelques jours, tandis que le pédoncule (ovaire) se gonfle, grossit pour former après quelques mois, une gousse qui, lorsque les graines arrivent à maturité se ride, jaunit et bientôt s’ouvre par trois fentes pour laisser échapper les graines très fines. La fécondation ne réussit pas toujours et il arrive que la gousse puisse se former sans contenir pour cela des ovules fécondés. Ce cas peut provenir des facteurs suivants: 1) mauvaise époque de fécondation, 2) pollen trop vieux, 3)soins insuffisants de propreté pendant l’opération, 4) mauvaise santé de la plante mère fécondée.
4.2.2. Récolte des graines:
A) Dès que la fécondation semble réussie; surveiller particulièrement la plante mère qui sera étiquetée soigneusement. Surveiller par la suite la maturation de la gousse et avant que celle-ci ne s’entrouvre pour libérer les graines, on l’introduit dans un sachet de papier paraffiné.
B) Méthode aseptique (classique) prendre des tubes à essai de différents diamètres, mais bouchés avec du coton ou sublimé; les stériliser au four à flamber ou dans le four bien chaud d’une cuisinière (180° pendant 30 minutes). Ces tubes bouchés et stérilisés seront tenus prêts. Lorsque la gousse est bien mûre, la couper, la laver avec de l’ouate largement imbibé d’alcool à 90° ensuite la faire passer avec précaution dans tous les sens dans la flamme d’une lampe à alcool. Déposer ensuite cette gousse sur une plaque de verre flambé ou de coton stérilisé et l’ouvrir au moyen d’un bistouri flambé. A l’aide d’une petite pelle de platine flambée et refroidi, introduire les graines dans plusieurs tubes préparés à l’avance. On peut aussi opérer de différentes façons: couper la gousse en deux transversalement et, en collant l’ouverture contre les bords du tubes, faire tomber les graines d’une même gousse dans plusieurs tubes afin d’éviter l’infection complète. Flamber les bords et reboucher.
4.2.3. Différents modes de semis:
Il existe deux méthodes.
  1°) M. Empirique
  2°) M Scientifique:  a) symbiotique
     b) asymbiotique
4.2.3.1. Méthode empirique:
consiste à semer directement sur le compost de la plante mère ou sur une autre plante d’une même espèce. Choisir une plante dont le rempotage ne sera nécessaire qu’après un ou deux ans; pour ne pas déranger les semis. On peut aussi semer en terrine dans un mélange de fibre de polypode et de sphagnum auquel on incorporera des racines bien poussantes de plantes de même espèce que celles dont sont issues les graines, afin d’infester le compost du champignon( rhyzotonia) nécessaire pour la germination des graines. Placer les pots ou terrines ensemencées en serre chaude ou humide à l’étouffée et à l’abri des insectes rongeurs. Cette méthode est encore employée pour le CYPRIPEDIUM.
4.2.3.2. Méthode scientifique symbiotique:
consiste à placer dans un milieu approprié et stérilisé une portion de culture pure de champignon endophyte (de la plante qui produit les graines) et sur lequel on sème des graines aseptiques . On évite ainsi des moisissures, et les micro-organismes et les insectes qui pourraient gêner la symbiose du champignon et de la graine.
Milieu: on peut l’obtenir de deux façons:
 a) Dans des flacons d’ERLEN MEYER de 300 cm3 ,introduire un mélange finement haché d1/3 de polypodes et de 2/3 de sphagnum. Tasser pour avoir une épaisseur de 2-3 cm, ajouter un peu d’eau de pluie (très légèrement sucrée: 1gr/litre) de façon que le niveau arrive à la surface du mélange. Sans boucher, placer à l’autoclave, laisser refroidir et déterminer le PH qui devra être amené à 6,6 environ. Reboucher et stériliser à l’autoclave pendant 25 minutes.
 B) Préparer une solution nutritive gélosée; pour 100gr d’eau de pluie par flacon, ajouter 1/2gr de sucre d’amidon ou de salep. Amener le PH à 6,6, puis ajouter 1,40gr agare-agare, enfin boucher le flacon que l’on stérilise à l’autoclave.
4.2.3.2.1. Culture pure de champignon:
Les champignons endophytes des orchidées appartiennent au genre rhizotonia. On rencontre plusieurs espèces suivant le genre d’orchidées R.Repens: Cattleya, Laelia, Dendrobium,Cymbidium, Aerides, Cypripède etc...R.Mucoroides: Vanda, Phalenopsis.
R. Lycastes etc...
Les uns sont plus actifs que d’autres suivant les conditions du milieu. Ils envahissent les cellules des racines de proche en proche en formant dans chacune , avant de gagner la voisine, un peloton de filament contourné, ramifié et enchevêtré de façon très complexe. Ces jeunes pelotons extraits aceptiquement des cellules peuvent se développer quand on les sème sur un milieu nutritif préparé de la façon suivante: pour 1litre d’eau, ajouter 5 gr de sucre ou de salep, amener le PH à 6,8 ajouter 14 gr de d’agare-agare. Chauffer dans un ballon et lorsque le tout est fondu, verser la solution encore chaude dans les tubes à essai de 18 à 20 de diamètre, de façon à les remplir au quart de leur hauteur. Boucher au coton au sublimé (sans toucher la solution), stériliser à l’autoclave pendant 20 minutes à 125°c. Lorsqu’on les sort encore chaud, on les couche obliquement de façon qu’en refroidissant la surface soit plus grande. Quand ils sont refroidis, on peut ensemencer le champignon.
4.2.3.2.2. Extraction et ensemencement du champignon:
Choisir une racine bien poussante et faire à l’extrémité des coupes transversales très mince avec un rasoir S’assurer de la présence des pelotons de mycélium dans les cellules en poussant les coupes au microscope. S’ils existent recommencer de nouvelles coupes avec un scalpel ou un rasoir (flamber chaque fois qu’il aura toucher la racines). Porter cette coupe, avec une aiguille flambée, sous le microscope (sur une lame de verre flambé avec une goutte d’eau stérile. A l’aide d’aiguilles flambées montées dégager le peloton de mycélium qui nage dans la goutte d’eau. A l’aide d’une pipette capillaire flambée, enlever chaque peloton qui entraîné par la goutte d’eau, monte par capillarité. Introduire ensuite la pipette dans le tube de culture et souffler légèrement le peloton sur le milieu de culture. On prépare de la sorte plusieurs tubes. Lorsque le champignon s’est bien développé on peut par la suite détacher une partie de gélatine contenant un filament et ensemencer d’autres tubes. Conserver ceux-ci à une t° de 28°c.
4.2.3.2.3. Semis proprement dit:
Introduire aseptiquement dans les flacons d’Erlen meyer préparés, une portion de culture pure de champignon correspondant à la plante dont on veut semer les graines. Semer alors aseptiquement les graines (conservées dans les tubes stérilisés) directement ou après huit à quinze jours (lorsque le champignon est poussé). Refermer les flacons et coller une étiquette que l’on vernit. Placer ensuite ces flacons dans la serre à semis humide et à t° de 28° (espèces de serre chaude et tempérée) et de 16° à18° (espèces de serre froide: Odontoglossum etc...) Sous l’influence de la chaleur humide, les graines se gonflent mais ne germent que lorsque les champignons les ont pénétrées par la base constituant la symbiose. Lors de la germination noter le flacon donnant le meilleur résultat afin de pouvoir par la suite noter son Ph , pour semer à l’avenir dans des flacons ayant ce Ph optimum.
4.2.3.3. Méthode scientifique asymbiotique:
Depuis Noel-Bernard on a retrouvé le moyens de faire germer des graines d’orchidées sans le concours du champignon. Il suffit de semer aseptiquement des graines sur des milieux nutritifs stérilisés, concentration élevée, avec un PH déterminé pour chaque sorte de graines.
Milieu nutritif: Il existe différentes compositions. Une des plus simple donnant de bons résultats se prépare comme suit. Verser dans les flacons d’Erlemmeyer 100 cm3 de la solution suivante: eau 100gr - sucre 25gr - AM. NO3 15/100 - de sulfate de fer 5 centigrammes.
On amène le PH des différents flacons à des PH variant de 1/10 en 1/10 en allant de PH 5,6 à un PH de 7 .On ajoute à chaque flacon 1,40 gr d’agar-agar .On bouche au coton et on stérilise. Après refroidissement on sème aseptiquement quelques graines dans chaque flacon que l’on place en serre à semis. Noter le PH du flacon où les graines poussent le mieux et en préparer des nouveaux identiques à celui-ci pour semer les graines.
4.2.3.4. Méthode empiro-scientifique:
Afin d’éviter les manipulations de laboratoire , infester le compost de la plante mère ou d’une terrine préparée ou stérilisée avec du champignon de culture pure. Semer alors comme pour la méthode empirique.

4.2.4. Repiquage et élevage des plantules.
Aussitôt que possible (au bout de 8,13 ou 15 mois) on repique les jeunes plantes. Utiliser des terrines bien drainées,, propres et stérilisées, remplies d’un mélange de sphagnum: ½ de fibres de polypore: ¼ de racines hachées d’Osmunda: ¼ environ de manière a obtenir un compost dont le PH est identique à celui du flacon de semis. S’il s’agit de repiquer des plantules nées asymbiotiquement, il est indispensable d’infester le compost préalablement avec le champignon indispensable à l’espèce (les plantules en étant dépourvue).Grouper les plantules  suivant leur force et après les avoir arrosées modérément, placer les terrines à l’étouffée (cloche de Radais, modifiée) pour les mettre à l’abri des insectes (mouche de l’orchidée) et limaces, cloportes, etc... Quand les nouvelles racines apparaissent les habituer progressivement à l’air libre de la serre; Poser les pots terrines au-dessus de soucoupes pleines d’eau.
4.2.5. Empotage:
Quand les plantules ont former 3-4 feuilles, on les empote en godet de 4 cm. On les maintient à la chaleur humide de la serre à semis et on les bassine régulièrement sans les faire observer la période de repos. Au fur et à mesure de leur croissance on les rempotera dans des pots successivement plus grands et quand il auront atteint une certaine grosseur, c’est à dire 2-3 pseudo-bulbes, on les cultivera comme des plantes adultes. La floraison aura lieu après 3 ans(phalaenopsis) et après 4 à 8 ans (cattleya etc...) Remarque: il est évident que l’on trouve dans le commerce (spécialistes orchidophiles des jeunes plantes de différents âges).
4.3. Multiplication artificielles:
4.3.1. Bouturage:
Les speudo-bulbes de Dendrobium Aerides, Anaectochilus, etc... bouturent facilement si les jeunes pousses qu’ils forment possèdent des racines adventives. Opérer en mars, avril et placer sur chaleur de fond. Tenir étouffé.
4.3.2. Marcottage en l’air:
Se fait pour les Aerides ,Vanda etc... Entourer la tige (immédiatement, sous les feuilles de sphagnum maintenu modérément humide.) Après enracinement suffisant sevrer et placer quelques temps sur chaleur de fond.
4.3.3. Division:
a) espèces croissant en touffe: Cypripédium, Masdévallia .on sépare les touffes en deux trois parties égales que l’on empote séparément. B) les espèces à rhizomes ramifiant: Cattleya, Odontoglossum, Lycaste, etc...: il arrive que la plante forme deux pousses à la fois (deux départs). Au bout de trois ans quand les pousses possèdent chacune trois bulbes, on les sépare et on les empote. Lorsque la plante ne s’est pas dédoublée, qu’elle est formée de six, sept speudo-bulbes et que les yeux latents des quatrième et cinquième sont encore bien verts, on coupe à moitié le rhizome entre le troisième et la quatrième speudo-bulbe. Les yeux latents du quatrième gonfle et forment une ou deux pousses. Quand les racines se forment, on finit le sectionnement du rhizome et on empote.  C) les pousses aériennes pourvues de racines adventives (Vanda) sont détachées et empotées.
4.3.4. Soins:
Opérer au début de la végétation. Arroser peu, bassiner, tenir étouffe et éventuellement ombragé.

4.4. Culture générale
4.4.1. Serres:
Les orchidées aiment les serres bien aérées en bois de préférence pouvant conserver une bonne moiteur atmosphérique. Une lumière abondante est nécessaire; on abrite que contre le fort soleil. L’ombrage doit être mobile. Les toilettes des serres seront de préférence à claire-voies, les tuyaux de chauffage se trouvant près du sol.
4.4.2. Périodes de végétation:
La plupart des orchidées ont deux périodes de végétation:
 1) celle d’activité: qui a habituellement  lieu en été, d’avril à octobre. Les plantes ont besoin de plus de chaleur et d’humidité tant dans l’air que dans le compost. Elles développent des racines, tiges speudo-bulbes, feuilles et généralement des fleurs.
 2) celle de végétation ralentie ou de repos, généralement d’octobre à mars, plus ou moins longue et accentuée suivant les espèces. La chaleur doit être moins élevée et l’humidité réduite au stricte nécessaire. Les espèces qui fleurissent en hiver reçoivent un peu plus d’eau pendant la floraison. L’observance de ces périodes est de stricte nécessité pour beaucoup d’espèces
4.4.3. Arrosages:
les arrosages se font si possible à l’eau de pluie, portée à la température ambiante. Ils dépendent:  1° de la végétation
  2° de la nature et de la variété des orchidées; épiphites ou terrestres.
  3° de l’état et du nombre de racines
  4° de l’aspect du compost et de sa nature
  5° des saisons différentes
4.4.4. Bassinages:
Maintenir un degré d’humidité constant et toujours en rapport avec la température.
4.4.5. Seringage:
Les seringages se font en été sous forme de rosée. Opérer avec de l’eau de pluie propre et tempérée pendant l’aération de la serre. Eviter de mouiller les fleurs.
4.4.6. Compost:
Les orchidées se cultivent habituellement en pots ou en terrines. Comme substratum, on emploie le sphagnum mélangé par moitié ou par tiers à des fibres de Polypode ou de racines d’Osmounda hachées ou encore avec de la terre de bruyère grossière etc... Plus il y aura de Polypode en proportion dans un compost plus celui-ci sera acide. Il faudra donc augmenter la proportion de Polypode dans le compost destiné au orchidées épiphytes de façon à obtenir un Ph. De 5,8 ; au contraire, dans celui destiné aux espèces terrestres ce sera le sphagnum et la terre de bruyère qui domineront: Ph. 6,6 à 7,5 ( on y arrive en ajoutant un peu de terre franche ou de gazon ). Certaines espèces épiphytes se cultivent en paniers (pitchpine) ex: Stanhopea etc... parfois sur bûche: Cattleya Citrina, etc..., suspendues au vitres. Dans ce cas, les souches sont enveloppées de sphagnum et de fibres et maintenues attachées à l’aide d’un fil de cuivre.
4.4.7. Rempotage:
Le rempotage se fait parfois chaque année, mais le plus souvent tous les deux, trois ans, quand les plantes en ont absolument besoin, soit que le compost est décomposé, soit que la touffe remplit le pot ou que les rhizomes s’avancent trop au dehors des vases. On opère tout au début de la période active, dans la plupart des cas de février à avril, tout le mois de septembre pour les Odontoglossum mais jamais à la veille de la floraison.
Manière de rempoter:
Le rempotage se fait comme suit: après avoir mouillé la motte, sortir la plante de son vieux récipient ( faire passer entre la motte et le pot une lame mince et flexible pour détacher les racines qui adhèrent fortement, il est parfois nécessaire de casser le pot).Enlever une partie du vieux compost, supprimer les arrières speudo-bulbes, enlever toutes les racines mortes ou détériorées et raccourcir les trop longues qu’on risque de froisser en rempotant. Prendre des nouveaux pots propres et préalablement bouillis s’ils ont déjà servi et justes assez grands pour que la plante puisse y végéter 2-3 ans au moins. Sauf pour les espèces à végétation axiale que l’on rempote au milieu du pot, placer la plante un peu en arrière et non contre du vase, de telle manière que le jeune bourgeon arrive au 2/3 du diamètre du pot. Assurer un fort drainage en remplissant les récipients au 1/, à ½ ou 2/3 de tessons propres puis recouvrir ceux-ci d’une couche de sphagnum non haché. La plante maintenue dans la main gauche, est ensuite placée d’aplomb, le rhizome ou le collet quelque peu au dessus du bord du pot et les vides sont comblés avec du compost pressé juste assez pour maintenir la plante ferme; le rhizome ne doit pas être recouvert. Si une plante dépourvue de racines ne tient pas bien, on la fixe à l’aide d’un gros fil de cuivre recourbé en forme d’épingle à cheveux ou à l’aide d’un tuteur qu’on fixe dans les tessons placés alors verticalement. Après l’opération: arroser modérément à la pomme (si l’on a du raccourcir les racines, il vaut mieux ne point arroser avant les nouvelles pousses; se contenter de bassiner).
Tenir ombrager et étouffer d’avantage les premiers temps, bassiner modérément. Les sujets ne possèdent que peu de racines seront avantageusement placés quelques temps sur chaleur de fond.
Espèces terrestres: Calanthe, Phajus ,Thunia, etc... reçoivent un mélange de deux tiers de terre de bruyère, un tiers de terre de gazon fibreuse, le tout additionné de sphagnum haché, gros sable et bouse de vache desséchée.
4.4.8. Surfaçage:
Chaque année au printemps et parfois encore en été on renouvelle le sphagnum ou le compost qui couvre la surface du pot. Eviter de blesser et de recouvrir les racines aériennes.
5. Répartition des orchidées:
On divise les orchidées en espèces
 1°) Serre chaude (15-20° en hiver )
 2°) Serre tempérée (10-14°)
 3°) Serre tempérée-froide (8-12°)
 4°) Serre froide (6à10°)

5.1. ORCHIDEES DE SERRE CHAUDE
5.1.1. Sois généraux
5.1.1.1. Période de repos ou de végétation ralentie
elle comprend  les mois de décembre, janvier, février. Température: 15 à 20°. Bassiner le sol et les tablettes entre les plantes une ou deux fois par jour , plus ou moins suivant le temps (pluvieux ou ensoleillé ) et la température et juste assez pour vaincre l’aridité de l’air.
Les plantes sont en repos, elles ne  doivent recevoir  que juste assez d’eau pour les empêcher de se rider. Profiter d’une belle journée pour arroser; opérer vers 10 heures du matin. Eviter une température élevée et surtout les changement brusques. Inutile d’aérer et d’ombrager. Le soir, on peut couvrir la serre de paillassons. Vers la fin de la période, rempoter, surfacer, diviser et nettoyer les plantes. Combattre les parasites.
5.1.1.2. Période active:

5.1.1.2.1. Végétation croissante:

Mars, avril, mai. Température: 18 à 24°. Ombrager contre les forts rayons solaires. Diminuer la chaleur artificielle. Bassiner le matin, midi et soir et arroser progressivement avec le développement des plantes, suivant la température et l’état du ciel. Seringuer légèrement les plantes non fleuries, le matin vers 10 heures, d’une journée ensoleillée; éviter que l’eau ne reste pas dans le coeur des plantes. Faite attention aux insectes: insecticides et fumigation. Rempoter, surfacer, diviser et nettoyer les plantes avant leur entrée en végétation. Aérer progressivement à partir d’avril, lorsque la température extérieure marque 15°.

5.1.1.2.2. Pleine végétation:
Juin, juillet août
Température 22° à30° Ne faire du feu que occasionnellement, éviter un trop grand abaissement de température et pour assainir la serre, en enlevant un excès d’humidité. Maintenir une bonne humidité atmosphérique et arroser fréquemment mais laisser sécher les mottes tous les 15-20 jours. Seringuer légèrement les plantes non fleuries le matin d’une journée chaude. Ombrager et aérer suivant l’état du temps.

5.1.1.2.3. Végétation décroissante ou maturation des pousses:
Septembre, octobre et novembre, température: 25-20°. A partir de septembre recommencer à faire du feu pour la nuit et pendant la journée si le temps est sombre et froid. A partir de cette époque exposer plus longtemps les plantes aux rayons solaires.